Au cœur de la Côte d’Or, le village de Ladoix-Serrigny se niche à l’embouchure d’une vallée entre la Côte de Beaune et la Côte de Nuits.
Il est traversé par une rivière, La Lauve, qui lui a inspiré son nom, « la douix » désignant en vieux français « la source », l’une des ressources emblématiques du village.
Une autre de ses ressources, qui lui vaut reconnaissance ici et ailleurs, est sa fabuleuse pierre de construction. Ladoix-Serrigny et ses proches environs regorgent de carrières où est extraite la célèbre pierre de Corton. Striée de veines rouges-rosées, elle se distingue par son esthétisme et participe au style architectural de la Bourgogne.
Murs de pierres sèches - Ladoix-Serrigny - © - BIVB Michel Joly
Un autre témoignage du passé est cet édifice religieux, La Chapelle Notre Dame du Chemin. Présente dès le Moyen-Âge, elle fut un sanctuaire, et a bénéficié de deux restaurations successives, au 11ème et 15ème siècle. C’est pour cela qu’aujourd’hui, elle se compose d’une partie romane et d’une partie gothique. Elle a par la suite été un point relais important pour les pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle ou vers Rome.
D’un côté, des collines qui s’égrènent en enfilade, coiffées de forêts ombrageant et protégeant des vents la vigne, installée sur ses versants. De l’autre côté, la plaine qui s’étire jusqu’au Jura.
La tradition viticole s’inscrit depuis bien longtemps sur le village. En effet, dès le Moyen-Âge, Ladoix cultive la vigne mais sa production se dilue sous la dénomination des vins de Beaune. Il faudra attendre la naissance des AOC (Appellations d’Origines Contrôlées) instruit par l’INAO (Institut National de l’origine et de la qualité) pour que le vignoble de Ladoix prenne son essor. L’appellation « Ladoix » voit le jour le 31 juillet 1937. Le temps, les pratiques, les hommes et les femmes, forts de leur implication et de leur cohésion, font émerger peu à peu le terroir de Ladoix à travers leur vin.
Sur la commune de Ladoix, plusieurs appellations se côtoient. Nous retrouvons en appellation Village, Ladoix et Ladoix 1er Cru ainsi qu’Aloxe-Corton 1er Cru et en appellation Grand Cru, Corton et Corton Charlemagne.
Seule l’appellation Corton Charlemagne Grand Cru est de couleur blanche, les autres appellations peuvent se décliner dans les deux couleurs, en blanc et en rouge bien que le rouge soit dominant.
Tout d’abord, la diversité géologique et la variété des sols qui en découlent, offrent à nos terroirs une grande palette de nuances. En partie haute du coteau (entre 230 et 325 m d’altitude), les sols sont caillouteux, peu épais et assez marneux. Ils accueillent les grands blancs. En bas de coteau, les sols sont plus riches en argile et plus profonds. Les rouges y sont dominants. Les grands rouges, quant à eux, s’installent sur la partie médiane du coteau, là où le sol est le mieux drainé.
Les vignes s’épanouissent sous le soleil levant, son exposition Est Sud/Est est primordiale pour obtenir une bonne maturité dans les baies.
Par ailleurs, ce territoire bourguignon est sous l’emprise de trois influencent climatiques :
Cette composition climatique tend à réduire les extrêmes et permet la production de vins particulièrement bien équilibrés. Les paysages, longuement façonnés à travers le temps par la nature et par l’Homme, participent également à produire des vins sur l’équilibre : l’orientation des vignes, la pluviométrie modérée, le vent du nord asséchant l’humidité, etc. En Bourgogne, l’effet millésime est également un participant actif au style des vins produits. Chaque année, les vignerons composent à travers les aléas climatiques tels que le gel, la grêle, les excès ou les manques d’eau. Ces événements enrichissent le style des vins pour nous donner à déguster année après année des vins ancrés dans leur environnement.
L’AOC Ladoix s’est construite sur cette terre du milieu entre Côte de Beaune et Côte de Nuits et a su faire germer une identité à part entière.
